Soupçonné d’avoir fomenté la « déstabilisation » des JO de Paris, la police française arrête un Russe

Un Russe fait l’objet d’une enquête, soupçonné d’avoir tenté de perturber les Jeux olympiques de Paris, qui doivent débuter le 26 juillet, ont indiqué les procureurs français. Le ministère public n’a donné aucun détail, mais a déclaré que le complot présumé n’était pas de nature terroriste.

Mardi, la police française a arrêté un Russe soupçonné d’avoir planifié des actes de « déstabilisation » lors des Jeux olympiques de Paris, ont indiqué les procureurs.

L’homme, né en 1984, a été placé en garde à vue et placé sous information judiciaire pour “organisation d’événements susceptibles d’entraîner une déstabilisation lors des Jeux olympiques”, a indiqué à l’AFP une source au parquet de l’Etat, sous couvert d’anonymat. .

La source a précisé qu’une enquête avait été ouverte pour “transmission de renseignements à une puissance étrangère en vue de susciter les hostilités en France”, ajoutant que ce délit était passible d’une peine pouvant aller jusqu’à 30 ans de prison.

Les procureurs ont déclaré qu’une visite au domicile de l’homme « à la demande du ministère de l’Intérieur » avait permis de découvrir des preuves des projets suspects.

Ils n’ont donné aucun détail sur le complot présumé, se contentant de dire qu’il n’était pas de nature terroriste et que les procureurs antiterroristes spécialisés ne suivaient pas l’affaire.

Les autorités ont enquêté sur plus d’un million de personnes, dont des athlètes, des entraîneurs, des journalistes, des bénévoles, des agents de sécurité et même des résidents locaux à proximité des lieux des événements précédant les Jeux olympiques, a déclaré mardi le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin à l’hebdomadaire Paris Match.

Parmi eux, 4 360 se sont vu refuser l’accès aux Jeux, des proches de Darmanin ayant déclaré dimanche à l’AFP que 880 d’entre eux s’étaient vu refuser l’accès aux Jeux en raison de soupçons d’ingérence étrangère.

Ces derniers mois, plusieurs opérations très médiatisées ont fait naître des soupçons selon lesquels des acteurs étrangers tentaient d’influencer l’opinion publique française ou d’attiser les divisions, notamment à propos de l’invasion de l’Ukraine par la Russie ou de la campagne israélienne à Gaza après l’attaque du Hamas du 7 octobre.

Il s’agit notamment de faux cercueils étiquetés « Soldats français en Ukraine » laissés par la Tour Eiffel en juin et de mains rouges marquées sur le principal mémorial de l’Holocauste à Paris en mai.

En octobre, peu après l’attaque du Hamas, des étoiles de David ont été taguées sur des immeubles en région parisienne, et deux Moldaves soupçonnés de travailler pour le service de sécurité russe FSB ont ensuite été arrêtés.

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