⚽⚽ ENTRETIEN AVEC LE PRÉSIDENT DE LA LIGUE RÉGIONALE DE FOOTBALL DE KAOLACK ⚽⚽
À quelques jours des finales du championnat régional de la Ligue de football de Kaolack, le président Thierno Kosso Diané évoque la saison de football à Kaolack marquée par la montée de l’ASC Saloum en Ligue 2 et la finale de la Coupe du Sénégal Cadets que Keur Samba a perdue devant Génération Foot. La fermeture du stade Lamine Guèye qui a porté beaucoup de préjudice aux équipes de Kaolack, le rapport de l’AGO de la FSF et le mandat de Me Senghor sont également des sujets abordés dans cet entretien.
En tant que patron du football au niveau de la région de Kaolack, comment avez-vous vécu la montée de l’ASC Saloum en Ligue 2 et la finale de Keur Samba en Coupe du Sénégal Cadets ?
Ce n’est pas une surprise ça ! Vous savez, j’ai toujours rétorqué à ceux-là qui ont l’habitude de dire que le football kaolackois est mort, qu’il est bien vivant. Malheureusement, les gens pensent que lorsqu’une région n’a pas un club dans l’élite, le football de cette région est mort. Mais je sais qu’au vu de l’excellent travail qui se fait dans les écoles de football de la région, dans les académies et autres, le football vit bien à Kaolack. Ce travail portera ses fruits Inch Allah dans les années à venir. Mais, regardez comment nos matchs en cadets et seniors sont remplis de monde et regardez comment sont le niveau et la qualité du jeu.
Aujourd’hui, il n’y a pas une sélection nationale sénégalaise où vous ne trouverez pas un Kaolackois. Malheureusement, nous n’avons pas les moyens de les retenir à Kaolack et les gens ne les soutiennent pas vraiment. Le football de nos jours n’est plus une simple passion mais il a besoin de beaucoup de moyens. C’est ce qui explique certaines difficultés que rencontre le football. Saloum est en Ligue 2, Keur Samba en petite catégorie a été finaliste malheureux de la Coupe du Sénégal et Inch Allah, d’autres formations kaolackois joueront les grands rôles de ce football. Maintenant, les gens ont toujours tendance à attaquer la Ligue de football mais elle ne peut pas faire monter un club. La seule chose que la Ligue peut faire c’est aider les clubs à jouer mais aussi que le football se joue dans toute la région. Les clubs de Kaolack ont souffert de la fermeture du stade Lamine Guèye, espérez-vous qu’ils pourront y jouer la saison prochaine ? Vraiment, c’est impensable de voir nos équipes aller jouer ailleurs qu’à Lamine Guèye, pour la saison prochaine.
Durant la saison qui vient de s’écouler, les clubs de Kaolack ont effectivement souffert de la fermeture du stade Lamine Guèye de Kaolack surtout l’ASC Saloum. À l’aller comme au retour, elle a joué tous ses matchs à l’extérieur (à Kaffrine précisément, ndlr) et c’était dur. Personne ne les a entendus gémir. Vous savez, les sportifs de Kaolack sont différents de ceux des autres localités où les gens exigent par force la réouverture de leur stade. Tel n’est pas le cas chez nous à Kaolack. Ici, on laisse les gens faire, tout en gardant notre dignité.Nous avons vraiment subi et il faut que les autorités sachent que cela doit avoir des limites. Les travaux de réfection du stade Lamine Guèye ont été engagés depuis longtemps et s’il n’y avait pas cet arrêt, en un moment, ils (les travaux) seraient finis depuis longtemps.
Maintenant, j’ai appris que les travaux ont repris et j’ai bon espoir qu’avant le début de la saison, dans deux mois, ils seront finis. C’est notre souhait et nous invitons les autorités à accélérer les choses parce que les équipes sont fatiguées et je pense que le stade doit être livré. C’est l’occasion pour moi aussi d’inviter les autorités locales à penser à la construction d’un deuxième stade pour Kaolack. Un stade municipal devait se construire à Sing-Sing mais là, tout est à l’arrêt et on ne sait pas à quel niveau se situe le blocage. Maintenant, nous voulons que la Fédération nous aide à poser un gazon synthétique au stade municipal de Kahone, comme elle l’a fait à Maniang Soumaré et ailleurs. Sans un deuxième stade, le football Kaolackois et le sport d’une manière générale auront des problèmes. Si on continue à tout faire à Lamine Guèye, il sera surexploité et d’autres problèmes vont conduire à sa fermeture.
Président, quel commentaire faites-vous du rapport de l’Assemblée générale ordinaire, demandé par un Collectif de clubs de football ?
On en a tellement parlé que je pense que je vais me répéter. Ce qui s’est passé est derrière nous. Je pense que, quand on a convoqué l’Assemblée générale pour le 13 juillet, il y a un groupe de clubs, d’acteurs du football, qui ont saisi le ministre (de la Jeunesse, des Sports et de la Culture) qui nous a saisies, pour nous rappeler que, quelque part, les conditions de convocation n’ont pas été respectées, par rapport au délai de convocation, aux documents de l’Assemblée générale. Ils n’ont pas tout à fait tort, même si ce n’est pas la première fois que ça se passe comme ça. De tout le temps, ça s’est passé comme ça et Dieu sait que ça n’a jamais posé de problème et quand il s’est agi de cela, nous, notre démarche, c’est que nous sommes un peu coincés par le temps parce que l’AG devait se tenir au mois de mai – juin et nous sommes en juillet. Et si on pousse encore, ça va nous mener dans l’autre saison et il fallait qu’on s’organise pour essayer de voir comment sauver la situation. Mais, entre temps, l’autorité nous a saisies, pour véritablement apaiser la tension, le climat, et faire de telle sorte que les choses se passent très bien. Elle nous a demandé de repousser un peu l’Assemblée générale de façon à permettre aux acteurs de pouvoir disposer les documents et de lui permettre, en tant que ministre aussi, d’avoir les documents pour l’Assemblée générale. Cela ne nous a pas posé de problème et je pense que, volontiers, nous avons accepté cela. Et nous avons fixé une nouvelle date qui va au-delà des 60 jours demandés et les documents sont déjà disponibles, ils sont partis au niveau des Ligues qui vont les distribuer aux clubs.Ce qui fait que toutes les difficultés qui ont été soulevées comme défaut ont été réglées et je pense que nous allons vers une AGO apaisée Inch Allah.
D’aucun nous dit que le président Augustin Senghor ne doit pas briguer un 5ème mandat à la tête de la FSF. Qu’en pensez-vous ?
Je pense qu’ils n’étaient pas dit que Me Senghor n’a pas le droit ! Il a le droit parce que les textes le lui permettent. Dans nos textes actuellement, les mandats ne sont pas limités. Il n’y a pas de limitation de mandat dans les textes que nous avons. Quelqu’un peut se présenter 50 000 fois s’il le veut. Si les gens sont d’accord de le réélire 50.000 fois, il est là 50.000 fois. Donc, il n’y a rien qui lui interdit de se présenter, il en a le droit. S’il le veut, il peut déclarer sa candidature, ce qui est son droit. C’est pour corriger cela que, dans les modifications des statuts que nous avons entamées et qu’on doit valider, nous avons limité les mandats parce qu’actuellement, ils ne sont pas limités. Nous sommes dans un monde où, véritablement, on ne peut plus permettre aux gens de mettre dans les textes des mandats illimités. Voilà pourquoi dans les textes, dans les changements que nous avons retenus pour les nouvelles dispositions, nous avons introduit l’aspect « limitation des mandats ». Mais présentement, au moment où nous sommes, tant que ces textes ne sont pas adoptés, les statuts actuellement l’autorisent à se présenter comme il veut, quand il veut. Maintenant, il va se présenter, il ne va se présenter, cela relève de sa propre souveraineté mais ce n’est pas une contrainte des textes.les statuts actuellement l’autorisent à se présenter comme il veut, quand il veut. Maintenant, il va se présenter, il ne va se présenter, cela relève de sa propre souveraineté mais ce n’est pas une contrainte des textes.les statuts actuellement l’autorisent à se présenter comme il veut, quand il veut. Maintenant, il va se présenter, il ne va se présenter, cela relève de sa propre souveraineté mais ce n’est pas une contrainte des textes.